Air Sarko: 20.000 euros l'heure de vol !
Le futur avion présidentiel sera un véritable palace volant que décrit Philippe Leymarie spécialiste des questions de défense au Monde Diplomatique. Un palace high tech imputé sur le budget du ministère de la Défense.
L'A330 version Sarko, un avion hors-normes à 20.000 euros l'heure de vol
La décision d’acquérir cet appareil remonterait à juin 2007 : le président français Nicolas Sarkozy, fraîchement élu, s’était retrouvé — avec son « minuscule » Airbus A319 de l’ETEC [1 ], sur la piste de l’aéroport de Rostock, en Allemagne orientale, à l’occasion d’un sommet du G8, faisant pâle figure à côté du mastodonte Air Force One du président Bush [2 ]. Un début d’incendie sur le réacteur d’un A319, lors d’un départ vers le continent africain en mars dernier, avait agacé le numéro un français, et renforcé sa conviction qu’il fallait accélérer le renouvellement de la flotte gouvernementale.
D’où l’argumentaire développé depuis par l’Elysée pour justifier cet achat, considéré à gauche comme somptuaire ou inutile :
— une autonomie de 11 000 km (qui évitera les sauts de puce, avec escales, des appareils gouvernementaux actuels) ;
— un achat d’occasion (60 millions d’euros — soit la moitié du neuf — mais sans l’aménagement VIP, estimé à une trentaine de millions supplémentaires) ;
— le remplacement des deux A319 actuels, qui sont plus récents, mais dont les performances sont trop limitées ;
— une moindre pollution générée par cet appareil unique ;
— un outil efficace de gestion gouvernementale, grâce à un équipement sophistiqué en matière de communications, transmissions ; etc.
D’où l’argumentaire développé depuis par l’Elysée pour justifier cet achat, considéré à gauche comme somptuaire ou inutile :
— une autonomie de 11 000 km (qui évitera les sauts de puce, avec escales, des appareils gouvernementaux actuels) ;
— un achat d’occasion (60 millions d’euros — soit la moitié du neuf — mais sans l’aménagement VIP, estimé à une trentaine de millions supplémentaires) ;
— le remplacement des deux A319 actuels, qui sont plus récents, mais dont les performances sont trop limitées ;
— une moindre pollution générée par cet appareil unique ;
— un outil efficace de gestion gouvernementale, grâce à un équipement sophistiqué en matière de communications, transmissions ; etc.
Un avion surdimensionné pour un hyperprésident
Problème : cet appareil... sera unique, c’est-à-dire forcément indisponible à un moment ou un autre (voir le cas du porte-avions Charles de Gaulle !). Et l’heure de vol passera à 20 000 euros en moyenne (contre 12 000 sur A319).
( suite sur Marianne 2 )
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Et tu oublies le falcon qui suit systématiquement, au cas où il y aurait une panne, et un besoin urgent de rentrer en France…
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